mardi 3 novembre 2009

PARIS-PHOTO 2009

19 -22 novembre 2009
Carrousel du Louvre- Salle Soufflot - Stand E36


Dernière minute !


La galerie Lumière des Roses dévoile un portrait inédit d’Hippolyte Bayard, « l’inventeur de l’image photographique » et l’accompagne d'une pomme marquée d’une empreinte photographique !


A l’occasion de l’édition Paris-Photo 2009, la galerie Lumière des Roses présente un portrait inédit de Hippolyte Bayard (1801-1887), « l’inventeur de l’image photographique »*. Il s’agit d’une photographie d’un format carte de visite, représentant un groupe posant sur le porche d’une maison. Dans les traits de l’homme au chapeau, on reconnaît Hippolyte Bayard, photographié plusieurs années après l’autoportrait qu’il réalisa vers 1845 sur daguerréotype, au même endroit, dans sa maison des Batignolles. Dans ce portrait de groupe qu’on pourrait croire de famille (mais on ignore tout de la vie privée du photographe), on reconnaît également en haut, à gauche, un des modèles que Hippolyte Bayard photographia à plusieurs reprises, sous le titre de la Petite fille au bouquet. La fillette a grandi mais son regard triste, sans doute à l’origine de son sobriquet « la boudeuse », est resté inchangé. Cette jeune femme est le sujet d’une seconde photographie, réalisée au même endroit et à la même époque.


Photographe inconnu. Hippolyte Bayard
devant le porche de sa maison des Batignolles vers 1860.



Hippolyte Bayard - Autoportrait
Daguerréotype vers 1845


A gauche : Hippolyte Bayard "La petite boudeuse" vers 1845
A droite : Photographe inconnu, vers 1860.




Notice horticole à l’usage du photographe amateur
en hommage à Hippolyte Bayard


Si l’on en croit la petite histoire de la photographie relatée en 1868 par Louis Figuier dans « Les Merveilles de la science », il est dit qu’à l’origine de ses recherches sur la photographie, Hippolyte Bayard fut inspiré par une histoire de pêches. Son père, juge de paix en province, cultivait des pêches dans son jardin et avait coutume d’offrir à ses amis, chaque année, une corbeille de fruits marqués de son sceau. Pour cela, à l’approche de la maturité des fruits mais avant qu’ils n’affichent une teinte vermeille, il découpait dans du papier ses initiales et les appliquait sur les pêches, laissant agir ensuite le soleil. Le papier décollé, les initiales se détachaient en blanc sur fond rouge. Ce loisir paternel aurait frappé l’esprit du jeune Hippolyte qui, par jeu d’enfant, aurait fait lui-même l’expérience de l’action du soleil sur des bandes de papier de couleurs.

La galerie Lumière des roses étant implantée à Montreuil, ville réputée autrefois pour sa production de fruits et notamment ses murs à pêches, il nous a plu à notre tour de nous essayer à un autre raffinement horticole qui est le marquage photographique de fruits, inventé par Louis Aubin en 1898.


L'histoire de la photographie - Imagerie d'Epinal

Prenez un pommier (les pêches n’étant plus de saison au mois de novembre). Enveloppez préalablement ses fruits dans des sachets qui les soustraient à la lumière. Quand le fruit a atteint sa maturité, otez le sachet et appliquez le papier reproduisant en négatif la photographie choisie. Lorsque le fruit accuse de belles couleurs pourpres, détachez le pochoir afin de révéler la photographie. Apparaît alors le célèbre Autoportrait de Bayard en noyé (1840) dont le génie continue de briller sous le soleil d’automne.

Philippe & Marion Jacquier


Autoportrait de Bayard en noyé. 1840

Le "noyé" révélé par le soleil d'automne - 2009


NB : Pour en savoir plus sur Hippolyte Bayard, nous encourageons la lecture du très subtil essai de Michel Frizot* intitulé « Bayard en son jardin » - ce titre ayant des raisons d’être beaucoup plus sérieuses que la disgression horticole ci-dessus.

*Hippolyte Bayard, naissance de l’image photographique – Ed. Trois cailloux, 1986

Merci à Pierre-Marc Richard pour son oeil infallible, à Philippe Schuler, secrétaire général de la SRHM* (qui a réussi à faire revivre ce savoir faire ancestral du marquage photographique) et au producteur Bernard Guicheteau qui chaque jour arpente les allées de son magnifique verger à Gressy pour surveiller les premières révélations photographique sur ses fruits.

Philippe Schuler : SRHM Société régionale d'horticulture de Montreuil
contact@srhm.fr
site web : http://www.srhm.fr

bernard.guicheteau@wanadoo.fr

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